Dresser des chevaux : Interview avec Andrew McLean

Questions posées à Andrew McLean

L’interview se divise en trois parties : la première est liée à sa personne, la seconde, a la situation de l’entrainement professionnel des chevaux et enfin des réflexions autour de la question : Pourquoi la science de l’équitation ?

Voici les questions posées à Andrew McLean et ses réponses

Dr. McLean, comment votre lien avec les chevaux est-il surgi ?

Mes parents étaient des enthousiastes des chevaux et ils étaient doués, alors je me suis trouvé monté a un cheval depuis des temps où je n’avais pas encore de mémoire. J’adore les chevaux, mais j’aime tous les animaux de la même manière : j’aime les méduses aussi bien que les faucons. Les êtres vivants sont vraiment incroyables et à mon avis, leur comportement et leur origine est fascinant. Vu mon engagement avec les sports équins et mes études sur les chevaux du point de vue académique, je me suis consacré spécialement à eux, je trouve que les chevaux sont des animaux remarquables.

Quand et comment avez-vous décidé de vous consacrer à l’étude et à la pratique du dressage de chevaux ?

J’ai décidé d’étudier le dressage et l’entrainement des chevaux de manière pratique lorsque j’étais à l’université. J’ai dressé des chevaux à mon sens pour entreprendre ce chemin. Cependant, la recherche académique a commencé à mes 30 ans.

Avez-vous pratiqué un sport hippique ?

J’ai pratiqué la course de chevaux en cru, j’ai représenté l’Australie dans des rencontres de trois jours de durée, j’ai été situé au niveau Grand Prix St. George et j’ai entrainé le niveau Grand Prix. Quand j’étais jeune, on faisait en pue tout, de nos jours, les personnes se focalisent dans une seule discipline.

Etes-vous amateur des randonnées à la campagne ou du tourisme équestre ?

J’aime vraiment faire des randonnées à la campagne, c’est une manière d’expérimenter la nature. L’année dernière, j’ai fait une randonnée au Kenya, on a parcouru 210 km à Masai Mara. Chez moi, je monte toujours quand j’en ai l’occasion sur la plage et fréquemment les dauphins s’approchent de moi et commencent à danser.

Votre famille est-elle éprise des chevaux aussi ?

Toute ma famille partage ma passion. Mon épouse est professeure professionnelle de dressage, ma fille est femme d’affaires et pratique le saut, mes deux fils sont tous les deux cavaliers de dressage professionnels et leurs épouses, elles montent aussi, l’une fait du dressage et l’autre, du saut. Il est difficile d’éviter l’amour pour les chevaux, mon père et mon grand-père, ils pratiquaient aussi le saut.

Avez-vous fait l’expérience pendant le dressage d’un cheval qui se cabre ? Si oui, avez-vous pu le ré entrainer ?

J’ai passé ma vie professionnelle à rééduquer les chevaux problématiques. J’ai été plusieurs fois désarçonné ! Je me suis brisé plusieurs os mais je dois dire que depuis que j’ai commencé à appliquer les principes de la science de l’équitation, mon taux de lésions est à la baisse. Dans l’Australian Equine Behaviour Centre que j’ai fondé en 1995, nous avons eu une grande quantité de chevaux à rééduquer, quelques 120 chaque an, et il y a en a eu seulement deux que nous n’avons pas pu rééduquer. Quelques chevaux étaient quelque peu complexes pour leurs cavaliers et on se pose toujours cette question : ce cheval est-il adéquat pour ce cavalier ?

Dr. Mc Lean, pensez-vous qu’actuellement il existe un niveau adéquat de professionnels se consacrant au dressage ou entrainement des chevaux, et plus précisément, pensez-vous que ces professionnels se servent des connaissances justes afin d’atteindre un dressage correct ?

Les entraineurs de chevaux professionnels apprennent son métier sur la base de connaissances transmises, et, même si cela peut paraitre peu précis, le problème c’est que les personnes expertes sont bien souvent inconsciemment compétentes. Ceci peut rendre difficile que les autres apprennent d’eux. De plus, la science de l’apprentissage est beaucoup plus jeune que l’art du dressage et de l’entrainement. Chaque entraineur devrait apprendre les connaissances solides de l’éthologie équine et l’apprentissage. Voilà ce que c’est la science équine : les principes et processus de dressage et d’entrainement qui s’appliquent à chaque méthode.

La connaissance scientifique sur le comportement équin et la forme théorique d’aborder son entrainement est suffisamment diffusée dans le monde hippique ?

Non, je crois qu’on est encore en train de commencer. Les chevaux continuent à être l’un des animaux les plus dangereux du monde occidental, et l’entrainement de chevaux une des activités les plus dangereuses. Cela peut se réduire de manière drastique avec plus de connaissances.

Pourquoi il existe tant de versions sur le dressage au niveau de l’hippique mondiale ?

Cela est dû au fait que les gens apprennent le métier à travers des connaissances transmises. C’est aussi influencé par la fonction du cheval au sein des différentes cultures.

Croyez-vous qu’il devrait exister des programmes officiels à niveau universitaire pour former des professionnels du dressage et entrainement de chevaux ?

Personnellement, je crois que chaque personne qui est en contact avec des chevaux doit apprendre la théorie d’entrainement d’animaux, non pas seulement pour être en sécurité mais pour le bien-être de l’animal.

Que diriez-vous a un jeune amateur des chevaux voulant devenir dresseur professionnel ? Que doit-il faire et par où commencer ?

Je leur conseillerai de se former. Je dirige un cours certifié par le gouvernement sur le dressage et l’entrainement, je crois que ces types de cours donne aux personnes, quelle que soit la méthode utilisée ou la discipline de travail, une plus grande possibilité d’avoir du succès.

Nous savons que vous êtes l’un des fondateurs de l’ISES (Intenational Society for Equitation Science). Pouvez-vous nous raconter quels sont ses principes théoriques, ses programmes de diffusion et ses objectifs ?

Nous sommes un groupe de scientifiques, vétérinaires et éthologues ayant un même sujet de recherche : les chevaux, son dressage et entrainement. Nous avons décidé de former une société scientifique en 2004, et chaque année depuis lors nous avons tenu des conférences dans différents pays. A présent nous avons eu plus de 1200 articles présentés à la société, ici la science équine est en essor. Nos objectifs sont liés au bien-etre et a l’éducation. Notre site web est www.equitationscience.com , vous y trouverez les principes de notre dressage et entrainement.

Qu’est-ce que la Théorie de l’apprentissage en équins et quelle es son lien avec l’éthologie ?

L’éthologie comprend tous les comportements hérités du cheval, ceci inclut sa prédisposition aux apprentissages. La théorie de l’apprentissage c’est le corps des connaissances qui contient le conditionnement opérant, l’conditionnement classique et l’habituation. C’est là que se trouve de manière détaillée l’information sur comment fonctionne la libération de la pression comme les aides, l’usage de la voix, toutes les interactions entre le cheval et l’humain, explique pourquoi les choses vont bien ou mal et inclut toutes les techniques pour désensibiliser les chevaux à la peur dace aux stimuli.

Quelle est la différence entre les techniques d’entrainement équin, dérivés de la Théorie de l´apprentissage et l’éthologie des idées et techniques employées par les entraineurs que vous considérez dans votre livre « La vérité sur le cheval », les entraineurs de la « Nouvelle Ere » ?

Les techniques ne sont pas très différentes, la différence se trouve dans le détail par rapport à l’utilisation des aides fondées sur la pression dans un moment adéquat. Il existe quelques techniques utilisées par les entraineurs de la Nouvelle Ere qui sont problématiques et qui nuisent au bien-être du cheval et de l’humain car elles incluent la fuite. Selon moi, la science de l’équitation enlève le voile obscur qui empêche les gens d’apprendre à entrainer efficacement son cheval. Elle donne des informations confirmées pas à pas et qui actualise le dressage et entrainement de chevaux au XXI siècle. Si vous le pensez, toutes les autres aires de l’effort humain se modernisent et sont liées par la logique. L’entrainement de chevaux c’est le dernier royaume où la lumière scientifique a touché.

Les idées diffusées par l’ISES et par vous sont acceptées par le monde de l’hippique sportive et l’hippique en général ?

Dans le monde équin, il y a des méthodes différentes suivant de manière diverse les principes de la science de l’équitation. Certains plus que d’autres, mais peu d’entre eux suivent les principes précis de l’apprentissage qu’à mon avis est surprenant, car profiter des processus d’apprentissage c’est la meilleure facón de parvenir au niveau maximal du succès. Si vous voulez concevoir la voiture la plus véloce, vous devez vous servir des principes d’ingénierie les plus modernes. Tous les processus animaux sont explicables en termes scientifiques : cerveaux et nerfs sont simplement des systèmes de câblage très sophistiqués. Plus on saura, meilleurs résultats on aura. Moi, je profite des connaissances.

Quelle est votre opinion sur le leadership de l’humain par rapport au cheval et qu’est-ce que cela implique pour l’entrainement des chevaux ?

Je crois qu’il est important que les entraineurs soient très clairs et consistants dans l’entrainement pour être assertifs. Cependant, les chevaux ne voient pas les humains en tant que leaders, il n’y a pas d’études appuyant ce point de vue. Tous les études sur des chevaux sauvages montrent qu’il n’y a pas de leaders. N’importe quel cheval qui va boire de l’eau peut faire que les autres le suivent, notamment les juments allaitantes, qui aura le plus de soif ? L’idée de leadership est surgie après l’idée de notre domination sur les chevaux.

Enfin, Dr. Mac Lean, d’après votre large expérience : quels seraient les 5 ou les 10 points les plus importants dont il faut tenir compte pour entrainer correctement les chevaux et de cette manière avoir une interactions paisible et sure avec eux ?

1. C’est la libération de la pression ce qui entraine le cheval.
2. Réduire la pression à des aides légères.
3. S’assurer le bon comportement et que le cheval puisse etre calme si nécessaire.
4. Apprendre à monter de manière à ce que votre corps accompagne le mouvement du cheval.
5. Ne pas employer rênes et jambes en même temps.
6. Assurer que les aides soient faciles d’interprètera par le cheval.
7. A chaque aide correspond une réponse.
8. Évitez le châtiment et en particulier pour non-exécution.
9. Caresser la zone de la croix fréquemment.
10. Eviter de laisser les chevaux isolés, il s’agit d’animaux sociables et grégaires.

Enfin, nous voulons remercier spécialement le Dr. Andrew McLean de sa prédisposition à répondre à nos questions et nous souhaitons vivement que cette interview sera utile à toute la communauté, comme c’a été le cas pour l’équipe de travail Ampascachi. Merci beaucoup !

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Et si vous voulez apprendre sur le terrain et devenir dompteur professionnel, vous devriez connaître notre programme de formation. Vous aurez la possibilité de vivre dans notre centre équestre et d’expérimenter le processus de dressage complet avec de jeunes chevaux.

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